Le stress hydrique, un phénomène croissant à l’échelle mondiale, représente l’un des défis majeurs auxquels l’humanité est confrontée au XXIe siècle. Cette situation critique, caractérisée par un déséquilibre entre l’offre et la demande en eau, pose des risques considérables pour la sécurité alimentaire, la santé publique et la stabilité sociale et économique.
Définition du stress hydrique :
Le stress hydrique se produit lorsque la demande en eau dépasse la capacité de l’environnement à fournir cette ressource vitale. Il se manifeste par des pénuries d’eau, une détérioration de la qualité de l’eau et des conflits liés à son utilisation.
Causes du stress hydrique :
- Croissance démographique et urbanisation : L’augmentation de la population mondiale et l’urbanisation rapide ont entraîné une demande accrue en eau pour les besoins domestiques, industriels et agricoles.
- Changements climatiques : Les changements climatiques, tels que les sécheresses plus fréquentes et les modèles de précipitations irréguliers, affectent la disponibilité en eau dans de nombreuses régions du monde.
- Surexploitation des ressources en eau : La surexploitation des aquifères, la déforestation, la dégradation des terres et la pollution de l’eau ont un impact négatif sur la quantité et la qualité de l’eau disponible.
- Mauvaise gestion de l’eau : La gestion inefficace des ressources en eau, y compris la répartition inégale des ressources et le gaspillage, aggrave le stress hydrique dans de nombreuses régions.
Impact du stress hydrique :
- Sécurité alimentaire : Le stress hydrique affecte la production agricole, réduisant les rendements des cultures et menaçant la sécurité alimentaire des populations vulnérables.
- Santé publique : Les pénuries d’eau et la contamination de l’eau contribuent à la propagation de maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée, le choléra et la dengue.
- Écosystèmes aquatiques : Le stress hydrique met en péril les écosystèmes aquatiques, affectant la biodiversité et compromettant la fourniture de services écosystémiques essentiels.
- Stabilité sociale et économique : Les conflits liés à l’eau, la migration forcée et les perturbations économiques résultant du stress hydrique peuvent entraîner des tensions sociales et politiques.
Quels sont les pays concernés par le stress hydrique ?
Bien entendu, le stress hydrique touche principalement les zones arides. Parmi les pays les plus touchés, on peut citer : Les pays d’Afrique
Les pays du Proche Orient
Les pays du Moyen-Orient
Les pays d’Asie (notamment l’Inde, le Pakistan ou encore les grandes plaines du Nord de la Chine).
En France, le pays dispose de ressources en eau suffisantes pour répondre à la demande : sa quantité d’eau disponible oscille entre 2500 m3 et 6000 m3 par jour et par habitant. Toutefois, la France, comme d’autres pays européens ne toujours épargnés par le stress hydrique. Pour preuve, les dernières canicules en France et ailleurs en Europe ont provoqué des situations stress hydrique. Par ailleurs, les pays chauds ou arides ne sont pas les seuls concernés par le stress hydrique. Dans certains pays froids, le gel peut empêcher l’eau liquide de se former et donc bloquer son accès à la population. D’après les Nations Unies, à horizon 2025, les 2/3 de la population mondiale sera touchée par le phénomène de stress hydrique.
Comment agir pour limiter le stress hydrique ?
Pour limiter le stress hydrique et promouvoir une gestion durable des ressources en eau, voici quelques actions clés à envisager :
- Le dessalement des eaux de mer : Étant donné que plus de 200 millions de personnes vivent près des côtes, l’extraction du sel de l’eau des mers et des océans est une solution intéressante pour produire de l’eau douce sans surexploiter les nappes souterraines. Ce dessalement peut se faire de deux manières.
Par osmose inverse,
Par une technologie thermique entraînant l’évaporation de l’eau (technologie WaterBEL) - Le traitement des eaux usées : Le traitement des eaux usées est un levier essentiel pour répondre aux besoins en eau pour des usages domestiques (arrosage des espaces verts, nettoyage des espaces publics…), agricoles (irrigation) et industriels (alimentation des systèmes de climatisation et de refroidissement).
- Promotion de l’agriculture durable : Encourager des pratiques agricoles durables, telles que l’agriculture de conservation, l’agroforesterie et l’utilisation de cultures résistantes à la sécheresse, pour réduire la consommation d’eau et la dégradation des sols.
- Sensibilisation du public : Éduquer et sensibiliser le public à l’importance de la préservation de l’eau, aux défis du stress hydrique et aux actions qu’ils peuvent entreprendre au niveau individuel et collectif pour contribuer à une gestion plus durable des ressources en eau.